La colère de Belen
La colère de BELENOS.
« Paname, ne vois-tu pas la colère qui brille au fond de mes yeux.
Ma pupille en feu observe tes pitoyables desseins drapés d’anonymat.
Sous couvert d’altruisme, tu convoites l’énergie de mon âme.
Ta finalité est évidemment de la convertir en or, alchimiste vénal.
Ce serait sacrilège de joindre mon nom à cette hérésie. Je te poursuivrai alors de ma malédiction.
Mon âme libre habite cette colline, elle irradie gratuitement, elle permet la vie.
Je viens réchauffer le faon humide qui vient de naitre,
je viens caresser les feuilles des arbres mouillées de rosée,
je leur apporte du carbone et elles offrent gratuitement l’oxygène en retour.
Jamais tes panneaux lucratifs ne génèreront cette photosynthèse.
Chacun de ces arbres est une entité à lui seul,
il accueille insectes et oiseaux,
fournit ses fruits qui nourrissent les êtres vivants,
permet au passant de se reposer sous sa feuillée.
Jamais tu ne pourras remplacer par tes pauvres artifices cet écrin de mon âme.
Depuis des millénaires se perpétue ma mission, depuis des millénaires on vient, sur cette montagne sacrée, m’honorer au solstice d’été pour ma contribution gratuite à la vie.
N’oublie pas la légende du merle de Montbelleux, la cupidité est systématiquement écrasée.
Médite, Paname, médite ».
Ainsi parle le dieu Bélen sur sa montagne sacrée.